Le phenomene du Nationalisme Kongolais debute avec Patrice Lumumba en 1961, Pierre Mulele etait un des ministre de Lumumba, il continua la lutte contre "l'occupant" jusqu'en 1968. Laurent Desire Kabila s'engagea aussi pour l'exaltante lutte de l'emancipation du peuple Kongolais.
10/10/1958: Fondation du MNC-L (Mouvement National Congolais–Lumumba). Un mouvement créé dans la foulée de la lutte contre le colonialisme belge et qui incarnait les aspirations véritables des Congolais. Le programme politique formulé dans le feu de la lutte par Patrice Emery Lumumba et ses compagnons de lutte (Mpolo, Okito et Mbuyi) avait contraint le colonialisme belge à se retirer temporairement du Congo le 30 juin 1960 tout en apportant un soutient tacite à ses valets en l'occurrence Kasavubu, Tshombé, Adoula et le tristement célèbre Joseph-Désiré Mobutu qui organisa, quelques mois après, un coup d'Etat puis l'assassinat ignoble de Lumumba et de ses compagnons.
9/10/1967: Le guérillero et révolutionnaire Ernesto Guevara de la Serna dit «Che» meurt en plein maquis, à la Higuera en Bolivie, assassiné, sous les ordres du président Barientos et des services secrets américains, la CIA en l'occurrence. En matière de lutte pour la libértation des peuples opprimés, la vie du révolutionnaire cubano-argentin est très riche en expériences. L'une d'entre elles est celle du Congo. Ainsi, à la demande de la direction du Mouvement de Libération du Congo, par le truchement de ses dirigeants Mulele, Kabila et Mitudidi , Che Guevara, alias Tatu, débarqua clandestinement avec une poignée d'hommes au Congo le 25 avril 1965 afin d'apporter une assistance médicale, militaire et politique aux révolutionnaires congolais. En vue de renverser le régime néo-colonial incarné par le bichon Joseph-Désiré Mobutu. Il est vrai que les rapports de forces sur le terrain n'avaient pas permis au Che de réaliser son rêve en Afrique; celui d'aider les peuples du Congo à se libérer définitivement du joug colonial et néo-colonial. Avec l'arrivée des mercenaires sud-africains et le soutien de l'impérialisme belge et américain aux hommes de Mobutu, l'insurrection ainsi déclenchée a essuyé une défaite temporaire. Pour autant, les révolutionnaires congolais ont vite compris qu'ils devaient reculer pour mieux sauter.... Fort de ce constat, Kabila, après l'assassinat de ses compagnons Mulélé et Bengila, a juré de ne pas déposer les armes. Pour ce faire, il n'a pas accepté non plus passer un quelconque compromis avec le régime du laquais Mobutu. Il a plutôt su tirer leçon de leur « échec » et trouver les ressources nécessaires pour renverser 29 ans après le régime opaque de Mobutu avec l'entrée à Kinshasa de ses hommes regroupés au sein de l'AFDL le 17 mai 1997 après une guerre de libération de 7 mois.
3/10/1968: Lâche et barbare assassinat du révolutionnaire congolais Pierre Mulele et de son compagnon Théodore Bengila par les sbires dcouple Mobutu/Bomboko. Cette tuerie s'est déroulée dans une cruauté on ne peut plus bestiale. Vivants, on leur a coupé le nez, tiré les yeux des orbites, arraché les oreilles et organes génitaux ; amputé les bras puis les jambes. Leurs restes ont été jetés dans un sac et après, dans le fleuve. Pierre Mulele fut ministre de l'Education nationale dans le premier gouvernement nationaliste dirigé par Patrice Lumumba et il était le plus proche de Lumumba. Après l'assassinat de celui-ci, Mulele a eu tout d'abord le mérite de perpétuer ses idées en quittant le Congo de Mobutu pour aller dans les pays de démocratie populaire notamment en Chine et en Russie pour aller acquérir cette indispensable formation politique et militaire qui manquait cruellement aux nationalistes, patriotes congolais pour venir à bout des colons belges et de leurs laquais. De ce fait, dès son retour au Congo, il créa un maquis au Kwilu-Kwango en août 1963 pour propager justement cette formation politique et militaire dans la paysannerie congolaise afin d'accélérer la chute de l'ordre néo-colonial. Ainsi, Pierre Mulele fut le premier révolutionnaire en Afrique à déclencher une insurrection populaire contre le pouvoir anti-peuple de Mobutu.
source: http://www.togoforum.com/TL/TL03/MS100903.htm
Photo========> Lumumba, Mulele, Kabila sont les peres de la Revolution Congolaise, des vrais Panafrikanistes!
Citations de Pierre Mulele
Par Bantukelani le jeudi 21 juin 2007, 01:45
" * Comment nos ancêtres ont été colonisés "
"Nos ancêtres étaient libres et indépendants dans leur pays. Un jour, les Blancs sont venus pour les coloniser. De village en village, ils ont distribué du sel et du poisson salé pour les acheter. Mais nos ancêtres refusaient. Puis, les Blancs faisaient tonner le fusil. Avant d'entrer dans un village, ils tiraient un coup de canon au milieu des huttes. Les Noirs arrêtés l'arc ou la lance à la main étaient fusillés sur place. Les Blancs nous contraignaient à payer des impôts et à exécuter des travaux forcés. Puis, ils envoyaient des prêtres avec mission de nous convaincre de travailler volontairement pour les Blancs. Nous ne voulions même pas les écouter. Ils arrachaient alors des petits enfants à leurs mères, en prétextant qu'ils étaient orphelins. Ces enfants travaillaient durement dans des fermes pour y apprendre la religion des Blancs.
Petit à petit, ils nous ont imposé leur religion. Que nous raconte-t-elle? Elle nous apprend qu'il ne faut pas aimer l'argent, il faut aimer le bon dieu. Mais eux, n'aiment-ils pas l'argent? Leurs compagnies, comme les Huileries du Congo Belge, gagnent des dizaines de millions grâce à notre sueur. Ne pas aimer l'argent, c'est accepter un travail d'esclave pour un salaire de famine. Ils nous interdisent aussi de tuer. Mais eux, est-ce qu'ils ne tuent pas? Ici, à Kilamba, en 1931, ils ont massacré un bon millier de villageois. Ils nous interdisent de tuer, simplement pour nous empêcher de combattre l'occupant. Les prêtres nous défendent aussi de voler. Mais eux, ils nous ont volé notre pays, nos terres, toutes nos richesses, nos palmeraies. Quand un homme vole chez un Blanc, il doit aller le dire à confesse. Alors le prêtre court prévenir le patron blanc et le Noir est chassé de son travail et mis en prison. "
Extrait de Abo, une femme du Congo, Ludo Martens, Ed. EPO, Bruxelles, 1995, page 68
* Pour sortir de la misère, il faut faire la révolution
"Nous allons faire une révolution pour chasser les Blancs et pour nous occuper nous-mêmes de notre pays. Mais, pour comprendre la révolution, il faut d'abord connaître les cinq étapes de l'humanité. La société n'est pas immuable, l'humanité progresse par étapes.
D'abord, l'homme a vécu dans la société primitive. Les gens vivaient ensemble, à peine séparés des animaux. Ils n'avaient de force qu'en se regroupant. Ainsi, en bandes, ils luttaient contre les animaux, allaient à la pêche et à la chasse. Ils étaient encore sauvages, presque des animaux, mais ils avaient l'intelligence. Il n'y avait pas de différences de classe, tous faisaient les mêmes travaux. Ils ont inventé le feu et les instruments de la chasse, en pierre et en bois. Après, ils ont commencé à travailler la terre et à produire beaucoup de nourriture. Il y a eu une division de travail.
A ce moment ont surgi l'inégalité, la haine et la jalousie. Il y avait des chefs qui dominaient les autres. Puis les différentes bandes ont commencé à se faire la guerre pour prendre des esclaves qu'ils faisaient travailler pour eux. On a vu la classe des seigneurs qui possédaient tout et la classe des esclaves qui n'avaient aucun droit. Les riches ne travaillaient pas, ils disposaient du temps nécessaire pour organiser une armée afin de mater les esclaves Ils trouvaient aussi le loisir d'apprendre à lire et écrire et d'étudier les secrets de la nature. Ils ont inventé le métier à tisser et des instruments pour labourer la terre. La société produisait maintenant beaucoup plus de richesses. Mais les esclaves ne cessaient de lutter contre les tyrans pour qui l'esclave n'était qu'une bête. Finalement, les esclaves refusaient de travailler et la production régressait.
Alors les maîtres ont dû accorder la liberté à leurs esclaves et leur permettre de travailler un lopin de terre. Mais les seigneurs féodaux continuaient à posséder la terre et les instruments de travail. Les gens étaient devenus des serfs, ils n'étaient plus esclaves, ils avaient une certaine indépendance mais ils devaient livrer une grande partie de leur récolte au seigneur. Dans cette société féodale, la connaissance des hommes a progressé. On a inventé la charrue de fer, la forge, la roue hydraulique. Les hommes ont commencé à apprendre le métier de tisserand, d'armurier, de meunier, de cordonnier On a créé des villes et le commerce s'est développé avec des pays lointains. Mais souvent, les paysans et les artisans se sont soulevés contre leurs exploiteurs.
Quand les marchands avaient amassé beaucoup d'argent, ils ont inventé les machines Les riches ont créé des usines et les pauvres, qu'on chassait de leur terre, étaient obligés de se vendre aux riches pour aller travailler dans leurs usines. Ainsi on a eu des capitalistes qui exploitent des ouvriers. C'est comme les Huileries du Congo Belge où vous allez travailler durement pour un petit salaire Les usines créent beaucoup de produits différents en grande quantité, mais tout appartient au capitaliste. Au Congo, les capitalistes belges possèdent les usines, les machines et les richesses du sous-sol. Ils sont venus 'razzier' les Noirs dans leurs villages, même ici, au Kwilu, pour les déporter au Katanga où ils peinent dans les mines.
La révolution socialiste, c'est les travailleurs et les pauvres qui s'emparent des usines, chassent les capitalistes et font tourner les usines au service de la population qui travaille."
Extrait de Abo, une femme de Congo, page 69-71